LES CULTES
Parmi les cultes documentés, celui d’Hercule se détache, certainement le plus populaire dans le monde italique dès la phase de l’indépendance. Celui de Flora était un culte très présent parmi les populations italiques de l’Apennin central, où le mois de juillet était appelé « Mois de Flora ». Cependant, il faut ajouter que, au moins à Rome, ses fêtes avaient un caractère que nous pourrions définir « érotique », puisque elles prévoyaient l’exhibition de prostituées et même de strip-teaseuses. Un culte du dieu Fucino est documenté dès les dernières décennies du IIIe siècle avant J.-C., époque à laquelle remonte un petit autel votif de Trasacco (CIL, IX, 3847=I², 389). L’inscription reporte simplement les noms des trois dédicants, le nom du dieu et l’objet de la dédicace, sous-entendant le verbe. Ce culte local eut une extraordinaire continuité, résistant aussi à la réalisation, sous Claude et Adrien, du grand émissaire antique qui réduisit drastiquement la surface du lac. À Marruvium, le culte de la Bonne Déesse réservé aux femmes est documenté, avec des rituels secrets et l’obligation de ne pas révéler aux hommes ne serait-ce que le vrai nom de la déesse qui devait absolument rester confidentiel.