LES FAILLES DANS LE BASSIN DU FUCINO

LES FAILLES DANS LE BASSIN DU FUCINO

Le Fucino est un bassin d’origine tectonique, c’est-à-dire une dépression entre des montagnes dont la formation est liée à l’activité de failles au cours de millions d’années. En pratique, les mouvements répétés le long de ces fractures de la croute terrestre ont porté au rabaissement du secteur du bassin et au soulèvement relatif des limites de la dépression. C’est la raison pour laquelle la physiographie de la zone du Fucino est caractérisée par la zone de l’ancien lac et par les reliefs montagneux environnants. L’activité des failles a créé les conditions, avec l’abaissement continu du bassin, pour l’accumulation progressive d’une énorme épaisseur de sédiments continentaux : environ 1 400 mètres dans le secteur nord-est, celui dans lequel le substrat marin[1] est le plus profond. Pour résumer, l’histoire géologique du lac Fucin est en grande partie l’effet de l’activité des failles, et sans celles-ci, le bassin n’aurait pas existé comme réalité physiographique. L’évolution du paysage dans ses diverses phases est surtout le résultat des mouvements des failles connues comme San Benedetto dei Marsi-Gioia dei Marsi, de la Strada Regionale Marsicana, du secteur d’Aielli (San Vittorino, La Foce, Colle Felicetta), de I Tre Monti, Monte Velino-Monti della Magnola, du Monte Parasano, de Trasacco et de Luco dei Marsi.   Les recherches paléosismologiques L’activité des failles San Benedetto dei Marsi-Gioia dei Marsi, de la S.R. Marsicana et de Trasacco au cours des derniers millénaires est démontrée par la dislocation des dépôts datant de l’holocène. Ceci a émergé clairement des analyses paléosismologiques[2], qui au cours des années 90 furent conduites en grande partie le long de ces failles, à travers le prélèvement et la datation des sédiments affleurant sur les parois des tranchées géognostiques ou au cours de fouilles effectuées par la pose de canalisations. Quatorze sites analysés dans la plaine du Fucino fournirent des indications sur les seuls évènements de dislocation, c’est-à-dire sur les seuls mouvements correspondants à autant d’évènements sismiques. Dans le complexe, il a été possible d’établir que les failles mentionnées ci-dessus ont produit des failles en surface[3] à l’occasion du tremblement de terre de 1915 et de six autres évènements de l’holocène. Les mêmes recherchent établirent que l’intervalle temporel entre ces tremblements de terre varie entre 1 400 et 2 600 ans environ. 1 Il s’agit des roches sédimentaires dont la déposition advint avant le début de l’évolution géologique continentale et qui n’ont pas de lien avec l’histoire du lac. 2 Il s’agit de recherches géologiques généralement conduites à travers la réalisation de fouilles en correspondance avec les failles retenues comme actives. La datation des unités stratigraphiques dispersées par une faille permet de placer chronologiquement le mouvement de celle-ci. Les recherches permettent souvent d’identifier des mouvements isolés d’une faille. Ces mouvements identifient d’anciens évènements sismiques dont la datation des unités stratigraphiques dispersées peut fournir le placement chronologique adéquat. 3  C’est le phénomène par lequel lors d’un tremblement de terre le déplacement le long de la faille rejoint la surface en la dispersant. La dislocation est en général mise en évidence par des escarpements d’une hauteur qui va du centimétrique au métrique.